TAS – AKS : La 15e législature accueille deux anciennes figures emblématiques de l’ARTP, (Par Birama THIOR)

Le leader de la République des Valeurs, président de la coalition Sénégal Kese, Thierno Alassane Sall et Abdou Karim Sall de la coalition « And ci Koolutè Nguir Sénégal (AKS), vont siéger au sein de la 15e législature. Une assemblée qui va être installée dans les tous prochains jours somme toute. Ces deux figures emblématiques de l’échiquier politique national furent d’anciens directeurs généraux de l’Autorité de Régulation de Postes et des Télécommunications (ARTP) qui ont aussi été  des ministres de la République. Deux plénipotentiaires  bien « achalandés » mais aussi, deux « destins croisés » au service  de la nation. De quoi s’attendre à un parlement aux débats de haute facture avec des sommités de leur trempe.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ! ». Sall, est le patronyme des deux icones : Thierno Alassane Sall et Abdou Karim Sall. Pure coïncidence ? Oui, probablement ou fortuitement. Mais le moins qu’on puisse dire est que les trajectoires, les destins croisés, les forces de caractère et la volonté inébranlable de servir leur pays de ces deux personnalités, suscitent une curiosité de ne notre part. Tant ils se ressemblent dans leur  différence contingente.

C’est en 2012 que « TAS », a été nommé directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (ARTP). Ingénieur en télécommunications et en aviation civile, l’ancien cadre de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a su marquer son empreinte au sein de cette structure sous le régime de l’ex président de la République Macky Sall. Sans nul doute, l’acte qui aura à jamais marqué l’esprit du peuple sénégalais a été sa décision de faire baisser drastiquement son salaire de Directeur général qu’il était de 14 millions de F Cfa à 5 millions de F Cfa. Comme si ce sacrifice ne suffisait pas pour le patriote dans l’ADN, Thierno avait également réduit de moitié sa dotation en carburant en sus de renoncer à son logement de fonction.

Ainsi, quand il a quitté l’ARTP, l’actuel leader de la République des Valeurs a été nommé ministre des Infrastructures, des Transports terrestres, et du Désenclavement sous Macky Sall de 2012 à 2014 avant de devenir ministre de l’Energie et du pétrole. Poste où son nom aura fait le tour du monde. Pour défendre les intérêts du Sénégal, Thierno Alassane dira niet à son ex patron de président de la République. Il refusa de signer deux accords pétroliers entre le Sénégal et le groupe français Total dans le cadre du bloc pétrolier Rufisque Offshore mettant en péril son poste de ministre. Et sa sortie du gouvernement n’a pu tarder. Démissionnaire de facto pour garder  son honorabilité et sa crédibilité ! On connait la suite malgré les explications éthérées de ses détracteurs en mal d’arguments convaincants.

Depuis, l’homme poursuit son cursus honorum sous la bannière de son propre parti politique « La République des Valeurs ». Il garde sa rigueur et son franc parler qui, par moment, lui vaut les foudres les plus inimaginables. Mais toujours, zénitude !

La trajectoire de ce parangon du landerneau politique sénégalais se recoupe, d’emblée, avec celle de Abdou Karim Sall à l’Autorité de régulation des Postes et des Télécommunications (ARTP). Ce haut cadre de la Société Nationale des Télécommunications (Sonatel) a su montrer entre 2014 et 2019 qu’il n’était pas en terrain inconnu. Pendant ces cinq années, M. Sall a réalisé un bilan plus qu’élogieux avec le lancement notamment de la technologie 4G, la portabilité des numéros de téléphone, la veille permanente sur la qualité de service et la qualité d’expérience, l’audit des coûts appliqués par les opérateurs, l’identification des abonnés aux services du téléphonie mobile, le lancement des FAI (Fournisseurs d’Accès Internet), l’attribution de licences MVNO (Opérateurs Virtuels de Téléphonie Mobile), l’adressage postale entre autres projets. Ce qui lui a valu, sans nul doute, de reprendre les commandes en février 2023 jusqu’à la fin du régime de l’ex président Macky Sall.

Dans son parcours, Abdou Karim Sall a aussi occupé la fonction de ministre de l’Environnement.

Confiant, motivé et surtout dynamique, l’Apériste » d’obédience s’est démarqué à la veille des élections législatives pour mettre  en place sa propre coalition « And ci Koolutè Nguir Sénégal (AKS) », défiant ainsi les favoris de ces joutes électorales. A l’arrivée, il réussit à décrocher un siège par le biais du « plus fort reste ». Tout comme Thierno Alassane Sall, tête de liste de la coalition Sénégal Kese.

Les parcours de Thierno Alassane et de Abdou Karim se croisent  quelque peu depuis quelques années. Mais un hiatus en branle ! Lorsque le maire de Mbao occupa pour la deuxième fois le poste de patron de l’ARTP, il s’est heurté à la radicalisation de TAS qui a pointé l’incompatibilité de cette fonction avec celle de maire.

Mais  tout compte fait, ces deux sommités patriotes, loyaux vis à vis du peuple n’ont jamais dérogé à la règle s’agissant de défendre les intérêts de la Nation.

Le peuple a déjà de quoi espérer des débats  de haute  facture au sein de l’hémicycle avec des hommes de poigne de leur trempe  qui ne ménagent aucun effort pour porter le combat des Sénégalais au sens diachronique du terme.

Bref, cette quinzième législature qui se profile augure  d’une assemblée nationale de qualité, apte à jouer pleinement son rôle au service d’un peuple Sénégalais épris de paix, de justice sociale  et de développement au service de la nation toute entière.

Birama Thior 

Journaliste