Trafic de domestique vers l’Arabie saoudite : La Dic démantèle le réseau des Hlm animé par deux femmes d’affaires et un voyagiste

Un réseau detrafic de domestiques vers l’Arabie Saoudite a été démantelé entre dimanche et lundi dernier par la Division des investigations criminelles (Dic). Les interpelés qui sont poursuivis pour association de malfaiteurs et traite de personnes.

Les mise en cause ont été déférés jeudi au parquet, puis placés sous mandats de dépôt, après leur délai légal de garde-à-vue. Ils s’agit de deux femmes d’affaires répondant aux noms de M. Fall qui est gérant d’une célèbre agence de voyage bien connue des dakarois. Les deux dames qui sont domiciliées aux Hlm ont été les premières à être alpaguées par les limiers. L’unique homme de la bande ayant eu vent de ces arrestations, ne s’est pas fait prier pour tenter de prendre la poudre d’escampette.
En clair, le bonhomme voulait tout simplement se soustraire à l’action de la police. Mais sa cavale n’a duré que le temps d’une rose, puisqu’il a été appréhendé par les hommes du Commissaire Ibrahima Diop qui étaient à ses trousses. C’est sur ces entrefaites que M. Fall a été conduit dans la journée de lundi dernier à la Dic pour ainsi rejoindre ses camarades d’infortune qui étaient déjà aux arrêts. Tout ce beau monde était dans le collimateur de la Dic depuis le 29 juillet dernier, date à laquelle une plainte avait été déposée contre eux par la nommée A. Diop. Cette dernière avait été convoyée par ce trio en Arabie-Saoudite pour servir de domestique moyennant de fortes rémunérations mensuelles. Une fois sur place, elle a été réduite en esclavage et son rêve s’est vite transformé en cauchemar. C’est la raison pour laquelle, ne pouvant plus subir le traitement inhumain dont elle faisait régulièrement l’objet de la part de ses maîtres, elle a décidé de retourner au bercail en usant de stratagème dont elle est la seule à détenir le secret.
Dans la foulée, elle avait juré une fois au pays, de dénoncer toutes les personnes qui lui avaient fait miroiter des lendemains qui chantent, en la jetant sans scrupule dans la gueule du loup. La dame H. Diaw qui avait déjà convoyée de 13 personnes, était le cerveau de cette nouvelle forme de traite négrière. Dans le cadre de ses activités délictuelles, elle travaillait en étroite collaboration avec le voyagiste M. Fall qui y gagnait son compte, et son acolyte et amie de toujours F. Mar. Cette dernière qui servait de « sergent-recruteur », percevait 25 000 FCfa comme commission des mains de sa « patronne » et 20 000 FCfa sur chaque candidate au voyage. Pendant ce temps, H. Diaw qui était à la tête de cette mafia recevait de ses partenaires saoudiens la somme de 130 000 FCfa sur chaque tête. Le pot aux roses découvert, les mis en cause qui croupissent actuellement en prison, ont reconnu sans ambages à l’enquête préliminaire, les faits qui leur sont reprochés.

LaTribune