Transhumance tumultueuse vers les prairies marrons : Après Awa Ndiaye, le cas Me Ousmane Ngom

Ils sont nombreux les libéraux à rejoindre les prairies marrons. Cependant, l’arrivée d’Awa Ndiaye, épinglée pour surfacturation et de Me Ousmane Ngom pour ses responsabilités dans la gestion des affaires, alors qu’ils ont tous deux étaient ministres sous Wade, a suscité beaucoup de commentaires. Des proches du chef de l’Etat, par ailleurs leader de l’Apr, ont dénoncé avec vigueur leur transhumance. Ces deux cas ont attiré l’attention de l’opinion.

Premier cas : Awa Ndiaye

L’arrivée d’Awa Ndiaye à l’Apr, avait fait couler beaucoup de salive et d’encre. Ancienne ministre de la femme sous Wade dont la gestion avait été épinglée pour surfacturation dont des cuillères, avant d’être blanchie, Awa Ndiaye avait souffert ses premières heures au sein du parti au pouvoir. Beaucoup ont vu en cette transhumance, un refuse vers les prairies marrons pour ne plus être inquiétée.

 Effectivement, c’est en plein Secrétariat national de l’Alliance pour la République (Apr) que Mimy Touré, ancien Premier ministre de Macky Sall a lacéré l’ancien ministre, Awa Ndiaye. Elle a laissé entendre que «les Sénégalais ont été choqués des actes posés par Awa Ndiaye».

Mimy Touré répondait, ainsi, à Awa Ndiaye, coupable d’avoir déclaré dans la presse : «j’étais, je suis et je resterai wadistes de cœur». Une déclaration qui a mis dans tous ses états l’ex-Chef du Gouvernement. Pour rappel, c’est cette même Awa Ndiaye, qui théorisait que Karim Wade devait succéder à son père, que Macky Sall a enrôlée dans les rangs de son Parti. Accusé de s’être illicitement enrichie, elle a brisé le silence : «Je n’ai pas de maison à Saint-Louis (…) Qu’on cesse de m’appeler Awa KOUDOU».

Bombardée conseillère spéciale du président de la République et Présidente de la CDP, Awa Ndiaya récolte gracieusement les fruits de sa transhumance. Dans un débat ouvert avec la presse, elle s’est indignée des frustrations engendrées par son ralliement au sein de l’Alliance pour la République (APR), après le brutal divorce avec le Parti démocratique sénégalais (Pds).

«Si j’avais pris des biens de l’État, cela apparaîtrait dans ma vie quotidienne. Qu’on ne mêle plus mon nom dans des débats puérils. Je ne suis pas du genre à m’exposer devant les médias», a-t-il conclu.

Deuxième cas : Me Ousmane Ngom

Moustapah Diakhaté, président du Groupe parlementaire Benno Book Yakaar ferme la porte de l’Apr à Me Ousmane Ngom. Sur les ondes de la Rfm ce mercredi, il évoque la mémoire de feu Mamadou Diop, étudiant tué lors des manifestations préélectorales par la police sous la tutelle de Me ousmane Ngom alors ministre de l’intérieur.

Récemment, alors qu’elle était l’invitée de Grand Jury sur la Rfm : Mimi Touré avait soutenu que «le rapprochement entre Macky Sall de Me Ousmane Ngom n’empêche pas le procureur de la CREI de faire son travail». Une sortie aux allures de mise en garde à tout autre homme politique qui voudrait rejoindre l’Apr sous prétexte de se soustraire de la justice. Ces deux sorties vont à coup sûr faire très mal à l’ancien ministre, qui vient d’ailleurs de démissionner de son poste de député. Sa réaction est attendue, puisque lui aussi comme Awa Ndiaye a laissé entendre qu’il reste libéral jusqu’aux os.