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VIDEO. Pour Bernard Cazeneuve, «il n’y a pas de salafisme anodin»

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De son mandat à l’Intérieur, le nouveau Premier ministre souhaite garder la main sur la question des instances de la deuxième religion de France. Et notamment sur le délicat chantier d’un «islam républicain».

C‘est sous les moulures de l’hôtel de Beauvau que Bernard Cazeneuve, désormais ex-locataire des lieux, ouvrait ce lundi la troisième «instance de dialogue avec l’islam», lancée en juin 2015 pour élargir et renforcer le débat avec la deuxième religion de France, dont les acteurs sont soumis à de fortes attentes dans un pays frappé par les attentats djihadistes.

 

Alors que cette journée aux allures de passage de témoin devait être achevée par un discours du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, Bernard Cazeneuve a fait comprendre qu’il continuerait à suivre ce dossier, de Matignon, avec vigilance. Sur l’islam, «mon engagement demeurera plein et entier, a-t-il notamment assuré à son auditoire, qui s’est levé pour l’applaudir. Je ne suis pas venu faire mes adieux.»

Financements, formation des imams : le Premier ministre a tenu à parler «avec netteté» à ses interlocuteurs, en les appelant à assumer leur rôle, dans les mosquées, face à la «haine» : «Il n’y a pas, il n’y a jamais de fondamentalisme pacifique; il n’y a pas de salafisme anodin; il n’y a pas d’intégrisme modéré», a-t-il martelé.

Il a aussi semblé vouloir ménager les institutions selon lui «d’une très grande solidité» qui oeuvrent pour construire un «islam républicain», citant la grande mosquée de Paris – avec un hommage appuyé à son recteur Dalil Boubakeur, qui avait menacé de boycotter l’instance – et le Conseil français du culte musulman (CFCM). «Elles sont aujourd’hui des piliers irremplaçables pour bâtir les étages que nous souhaitons ajouter à l’édifice», a-t-il souligné.

 

Au menu, halal et formation des imams

 

Bernard Cazeneuve a cependant prévenu que «c’est par ses propres forces que l’islam de France devra trouver les ressources utiles à son fonctionnement», selon lui. Il a ensuite cité, parmi les pistes à l’étude, une «contribution volontaire sur l’abattage rituel» (halal) et un prélèvement sur le marché du grand pèlerinage à La Mecque, le hajj.

 

Autre sujet au coeur de cette troisième réunion de «l’instance de dialogue»: la formation des imams, jugée insuffisante actuellement. Selon le Premier ministre, l’enjeu serait stratégique pour contrer les «discours sectaires» qui ont cours «dans certaines mosquées».

 

VIDEO. Islam : Cazeneuve dénonce un certain « discours sectaire »

  leparisien.fr

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