Woyofal ou Disseul: La vague de protestation contre la Senelec enfle

La pétition lancée par la journaliste Oumy Ndour contre la Senelec, la société nationale d’électricité, a largement dépassé les attentes. Ayant obtenu le double des signatures escomptées, soit 20 000 signatures, elle soulève un mécontentement palpable parmi les Sénégalais.

En quête de réactions et de témoignages, l’équipe de reporters de Senegal7 a pris d’assaut la Voie de Dégagement Nord (VDN), une des principales artères de la capitale, Dakar.

La VDN, avec ses larges voies et ses commerces en tout genre, grouille de vie. L’air est chargé d’effervescence, témoignant de la vitalité économique et sociale de Dakar. Là, entre une rangée de boutiques et un stand de jus de fruit frais, nos reporters ont tendu leur micro.

Aïda, une jeune entrepreneuse, boutique de prêt-à-porter sur la VDN : « La Senelec doit comprendre que l’électricité est une nécessité, pas un luxe. J’ai perdu d’importantes commandes à cause des coupures intempestives. Cette pétition, c’était nécessaire! »

Moussa, chauffeur de taxi, stationné non loin du rond-point de la VDN : « On parle de développement, d’émergence… Mais comment voulez-vous qu’un pays émerge avec des délestages à répétition? Bravo à Oumy Ndour pour avoir lancé cette initiative. »

Fatimata, étudiante en droit, assise à la terrasse d’un café : « Nos études en pâtissent. On ne peut pas étudier correctement sans électricité. Et le comble, c’est qu’on paie nos factures à temps ! Où va cet argent si ce n’est pas pour assurer un service continu? »

Cheikh, propriétaire d’un cybercafé, non loin du marché de la VDN : « J’ai dû investir dans un groupe électrogène. Mais ce n’est pas une solution à long terme. Mes clients se plaignent et mon chiffre d’affaires a chuté. La Senelec doit prendre ses responsabilités. »

Ce micro-trottoir est le reflet d’un mécontentement généralisé. La pétition d’Oumy Ndour n’était pas qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais semble avoir été le catalyseur d’une demande de changement plus profonde. Les yeux sont désormais tournés vers la Senelec, dans l’attente de réponses et de solutions.

SARA  JUPITER    SENEGAL7