Aphone depuis la fin de la présidentielle du 24 février dernier, alors qu’il contestait la victoire au premier tour proclamée par la cour d’appel, de Macky Sall. Idrissa Seck ne s’était plus exprimé en public .Son silence est devenu plus qu’assourdissant. Le journaliste Cheikh Yerim Seck, révèle : « Macky Sall et Idrissa Seck négocient ».Le leader du parti Rewmi n’a pas souhaité apporter des éclaircissements, préférant continuer sa diète. Idrissa Seck est aux abonnés absents du landerneau politique.Envoyant ses seconds couteaux montés au créneau. Pourtant les sujets qui mobilisent ne manquent pas (revendication contre la hausse du prix de l’électricité, arrestation de Guy Marius Sagna, crise dans le secteur de l’éducation, entre autres. Sans doute esprit brillant. De par son passage à Sciences po paris, Idrissa Seck maitrise les rouages et codes de communication. Le Président du conseil départemental de Thiès, qui a les éléments de langage a choisi de se taire. L’ex maire de Thiès, ne répond pas au premier journaliste ou à la première sollicitation d’une interview. Le silence est communication disent les spécialistes. Force est de constater que le Sieur Seck est constant dans sa démarche. Un coup d’œil sur le rétroviseur renseigne, que le leader du parti, reste fidèle à sa ligne directrice. Souvent sur les feux de la rampe, il choisit le mutisme. FLASH BACK :
Le lundi 25 septembre 2006, après une longue absence du pays, de six mois environ, comme dans une stratégie de communication, Idrissa Seck adresse une lettre à ses compatriotes, une lettre programme mais aussi avec dans la foulée la déclaration de son projet de redressement national.
Le 22 janvier 2007, Idrissa Seck est reçu par Abdoulaye Wade, alors Président de la République. A la sortie de l’audience il impose à Wade de s’exprimer. D’habitude, après les audiences au palais, c’est l’hôte qui s’exprime. Le chargé de communication du parti Rewmi à l’époque, Ousmane Thiongane annonce aux journalistes, la réaction d’Idrissa Seck au cours d’une conférence de presse le même jour à 19 h à leur Siege. Une rencontre avec la presse qui sera reportée. Finalement, elle ne sera jamais tenue.
Cette période se caractérise par une vive tension entre le pouvoir et l’opposition. Ainsi une manifestation de la coalition de l’opposition « jam-ji » et de la société civile Arr. Sa Rew, est violemment réprimée par les forces de l’ordre, le 29 janvier 2007.Pourtant, le parti Rewmi avait cotisé mais Idrissa Seck n’avait pas participé à la manifestation. L’une des rares occasions ou l’ex maire de Thiès a participé à une manifestation de rue reste la protestation contre le vote de la loi sur le parrainage citoyen, le 19 avril 2018, une question de démocratie procédurale mode de dévolution du pouvoir humain. Après la présidentielle de 2007, Idrissa Seck s’est exprimé publiquement en de rares occasions. La première sortie remonte au 4 décembre 2009, à Thiès, lors de l’inauguration de la société de montage de véhicules Seniran. Idrissa Seck, mettait entre parenthèse le Rewmi et demandait aux militants de ranger les couleurs orange pour que vive le bleu libéral. Après cette étape le Président du Parti Rewmi reviendra à la charge qu’en 2010 à quelques encablures de la présidentielle de 2012.Pour faire comprendre au président Wade qu’il n’avait pas droit à un troisième mandat. Au sortir de cette élection, Idrissa Seck s’absente à nouveau. Il disparait des radars. Le Rewmi qui avait récolté 10 députés en faveur de la coalition Benno Bokk Yakaar lors des législatives de juillet 2012, a connu des départs parmi ses représentants à l’hémicycle.
Le leader de Rewmi a fini de sortir du silence assourdissant dont il s’était emmuré depuis plusieurs mois : ¨je suis absorbé par une grande réflexion¨ a lancé Idy aux journalistes. Le leader du parti Rewmi était interrogé à Touba.
Sa dernière sortie publique remontait au 26 août 2014. IL était venu soutenir Abdoulaye Baldé, convoqué par la CREI dans le dossier des biens supposés mal acquis. Et pourtant, Idrissa Seck était très actif après sa sortie de la coalition BBY. En essayant d’installer une dualité avec le Président. Pensant que Macky Sall allait respecter son engagement de faire 5 ans. L’ancien premier ministre sous Wade entame une tournée nationale à l’intérieur du pays en direction de 2017.Finalement avec le referendum de mars 2016 qui tue tous les espoirs d’une présidentielle en 2017.Ce dernier renoue avec ses vieilles habitudes : s’éloignant graduellement et continuellement du pays. Pour ne revenir qu’à l’approche de la présidentielle de 2019.En effet le leader du parti Rewmi n’a jamais développé une culture de proximité et de simplicité avec ses compatriotes. Le Rewmiste en chef qui n’affectionne peut-être pas, les grandes foules est allé à la rencontre des Sénégalais dans les chaumières, les ateliers, les marchés qu’en périodes électorales, présidentielle en particulier. Très distant et au crépuscule de sa carrière politique. Mara pour les intimes, devrait se rendre compte à l’évidence que la légitimité s’opère à travers un contact fusionnel et relationnel qui s’auto-dimente en permanence. S’il veut être un candidat sérieux en 2024.Si tenté qu’il va se présenter. Il avait annoncé la fin de sa carrière politique à l’âge de 63 ans. En 2024, il en aura 65. Le contexte, lui est peu favorable. C’est la raison pour laquelle,on le compare quelque peu à Icare du nom de cet oiseau de la mythologie grecque qui, à force de s’approcher du soleil,a fini par se griller les ailes. Le landerneau politique étant investi par des jeunes loups aux dents longues .Ousmane Sonko apparait comme un outsider qui peut décrocher la timbale tout comme se voir ravir la vedette. Arrivé troisième avec 687mille 674 voix soit 15,67% juste derrière le président du conseil département de Thiès. Très présent sur le terrain, il n’a jusqu’ici fait aucune concession aux tenants du pouvoir. Ce qui est important dans la position du poursuivant en Sciences Po. Le leader du pastef constitue une donne politique majeure pour les futures joutes électorales.
Diaraf Diouf Senegal7
