Yonou Magal-gui : zoom sur le cimetière de Bakhiya, quand la vie et la m0rt se côtoient harmonieusement!

À l’approche du Grand Magal de Touba, prévu pour le 18 septembre 2024, le cimetière de Bakhiya, le plus grand de Touba, se prépare à accueillir encore plus de monde. En effet, les pèlerins afflueront de partout dans le processus de leur voyage spirituel pour rendre hommage à leurs parents entourés Touba. Depuis son ouverture en 2014 sur recommandation de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, Bakhiya est devenu un lieu central non seulement pour les rites funéraires mais aussi pour la vie quotidienne des Mourides. La redaction de Senegal7 vous guide vers l’histoire de ce lieu si vivant !

 

Un Microcosme vibrant

L’animation du cimetière et de ses alentours

  • Ambiance Matinale : Dès 10 heures du matin, malgré une température modérée, le cimetière et ses environs sont en effervescence. L’endroit évoque l’animation d’une gare routière avec des chauffeurs de taxis discutant à côté d’une gargote populaire, une mosquée majestueuse dominant le paysage, et des vendeuses d’eau se frayant un chemin entre les groupes de visiteurs.
  • Contraste Étonnant : À l’intérieur du cimetière, un calme apaisant règne parmi les tombes, offrant un contraste frappant avec l’agitation extérieure. La tranquillité des lieux funéraires contraste avec l’animation de la zone environnante.
  • Bureau d’État Civil : Pour accéder au cimetière, il est nécessaire de passer par le bureau d’état civil, équipé d’un ordinateur pour gérer les formalités liées aux enterrements. Ce bureau a traité un nombre record d’inhumations en 2020, avec 12 272 enterrements contre 10 635 en 2019.
  • Gestion des Enterrements : En moyenne, entre 30 et 45 autorisations d’inhumation sont délivrées chaque jour.

3. Préparatifs pour le Grand Magal

Améliorations et Infrastructures

  • Renforcement des Commodités : Consciente de l’augmentation des afflux, la Dahira Moukhadimatoul Khidma, responsable de la sécurité autour de Bakhiya, améliore constamment les infrastructures. Une nouvelle morgue, acquise pour 900 000 FCfa, comprend deux chambres froides avec des armoires à six places chacune.
  • Projets en Cours : Parmi les projets en cours figurent l’acquisition de nouveaux corbillards et l’élargissement des sites d’enterrement pour répondre à la demande croissante.

  • Accueil des Corps : Bakhiya ne se contente pas d’accueillir les habitants de Touba ; il reçoit également des corps venant de tout le pays et de la diaspora. De nombreux Mourides expriment le souhait d’être enterrés à Bakhiya, contribuant à la renommée croissante du cimetière.
  • Gestion des Services : Le service d’état civil, soutenu par la commune de Touba, travaille en étroite collaboration avec la morgue pour gérer les enterrements. Les frais d’inhumation, couvrant le lavage mortuaire, le linceul, la pierre tombale, et d’autres services, sont fixés à 11 000 FCfa.

Un lieu de vie et de mort

Activités Autour du Cimetière

  • Économie Locale : Les activités lucratives autour du cimetière, telles que les ventes de nourriture et les services de transport, apportent une dynamique économique au quartier. Les commerçants et travailleurs locaux bénéficient de cette animation constante.
  • Vécu Quotidien : Les travailleurs du cimetière, comme le vieux fossoyeur, vivent en cohabitation étroite avec les morts. « Je creuse des tombes à longueur de journée, en sachant qu’un jour ce sera mon tour », dit-il. Pour lui et pour beaucoup d’autres, Bakhiya est un lieu où la vie et la mort se rencontrent dans une coexistence singulière.

À quelques semaines du Grand Magal de Touba, le cimetière de Bakhiya se prépare à accueillir un afflux massif de pèlerins et de visiteurs. Avec son rôle central dans les rites funéraires et sa vitalité quotidienne, Bakhiya incarne un microcosme unique où la vie et la mort se côtoient harmonieusement. Les améliorations en cours visent à assurer un accueil efficace et respectueux pour tous les visiteurs, dans le respect des traditions mourides et des besoins logistiques.

 

 

                                                                                                                            Sara Jupiter,  Senega7

Comments are closed.