Conflit Israélo-Palestinien : chaque 24heures un journaliste perd la vie

Dans la bande de Gaza, les journalistes vivent une situation de danger permanent. Qu’ils soient sur le terrain, sous des tentes de presse près des hôpitaux, ou chez eux, les journalistes sont en danger de mort imminente. Au cours du mois qui a suivi l’attaque du Hamas et la riposte d’Israël, 36 journalistes ont été tués par des frappes israéliennes à Gaza en 31 jours de guerre. Mohammad Abou Hassira, un journaliste palestinien de l’agence de presse palestinienne officielle Wafa, est l’une des victimes les plus récentes, tué avec plusieurs de ses proches dans une frappe le 5 novembre. La situation est devenue intenable, avec les civils vivant sous la menace constante des frappes israéliennes.

Bien que le gouvernement israélien affirme ne pas cibler délibérément les journalistes, il ne semble pas accorder une grande importance à leur protection. Au moins 10 des 38 journalistes tués à Gaza étaient clairement en train de couvrir l’actualité au moment de leur décès. Plus de 50 bureaux de presse ont été détruits, y compris le bureau de l’Agence France-Presse (AFP) le 3 novembre. L’armée israélienne a même informé l’AFP et Reuters qu’elle ne pouvait pas garantir la protection de leurs journalistes à Gaza.

La situation est critique pour le journalisme à Gaza, avec un bilan de plus d’un journaliste tué par jour depuis le 7 octobre. Les journalistes sont éliminés les uns après les autres, avec des propos inacceptables de l’armée israélienne qui témoignent d’un mépris flagrant du droit international humanitaire. Il est urgent de protéger les journalistes à Gaza et de permettre aux journalistes étrangers d’y travailler en toute sécurité.

La liste des reporters palestiniens tués s’allonge de jour en jour. Depuis le début du conflit, de nombreux journalistes ont été victimes de frappes, parfois même chez eux avec leur famille. Le 30 octobre, trois correspondants de Palestine TV ont été tués dans leur domicile. La situation a atteint un point critique avec trois journalistes tués en une seule journée le 2 novembre, journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes contre les journalistes. Le désespoir des journalistes à Gaza est palpable, avec un manque de protection et d’attention internationale.

Outre les 38 journalistes tués à Gaza, un photojournaliste de Reuters a été tué au Liban le 13 octobre, et six de ses collègues ont été blessés lors de frappes. Une enquête de RSF a révélé que l’endroit précis où se trouvaient les journalistes avait été visé. La situation est alarmante, avec des journalistes de différents pays victimes de la violence du conflit.

Même du côté israélien, quatre journalistes ont été tués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre. La situation des journalistes dans la région est préoccupante, avec un nombre croissant de victimes. La protection des journalistes et le respect du droit international humanitaire sont plus que jamais essentiels pour mettre fin à cette tragédie pour le journalisme.

SARA  JUPITER   SENEGAL7