Report de la présidentielle : La famille libérale a-t-elle perdu sa légitimité ?

L’abrogation du décret de la loi portant convocation du corps électoral par le Président de la République diffère implicitement le scrutin présidentiel qui était prévu le 25 février 2024.Si tout est parti de l’invalidation de la candidature de Karim Wade et des soupçons de corruption présumés sur des juges constitutionnels, il reste que toutes ces manœuvres politiciennes semblent conforter la thèse selon laquelle, la famille libérale a procédé à une radioscopie de sa posture politicienne. Sa légitimité mise à rude épreuve l’aurait-elle poussé à acter le report de la présidentielle !

La reconstitution de la famille libérale qui s’est fissurée en raison de l’invalidation de la candidature de Karim Wade s’est voulue plus réaliste dans son objectif de gouverner notre pays durant 50 ans comme l’avait clamé le Président Abdoulaye Wade.

En témoigne le rapprochement tacite et intrigant entre l’Alliance pour la République (Apr) et le parti démocratique sénégalais (Pds) pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire qui tend à déboucher sur le report de la présidentielle de 2024.

L’enjeu est de taille puisque le Pds et l’Apr se voient toujours dans le cercle restreint de la famille libérale même s’ils ont parfois des divergences de vue.Et c’est aujourd’hui plus que jamais que les Sénégalais devraient comprendre que cette famille libérale est en train d’user de tous les subterfuges au monde pour toujours rester à la tête du pays quel que soit le leader qu’elle aura à choisi en son sein.

Faire en sorte que la présidentielle ne se tienne plus à date échue a été la principale mission de cette famille libérale qui entretient une désunion de façade et une unité à l’interne.Ce qui signifie en clair que les Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall accordent bien leurs violons en tout temps et en tout lieu.

Et ce camp libéral semble perdu sa légitimité au sein des sénégalais. Wade a gouverné durant 12 ans, il laisse la place à Macky Sall qui a presque bouclé ses 12 ans. Mais n’empêche, tous deux semblent nourrir l’intention de s’accapare le pouvoir et refuser d’aller aux élections au risque de perdre la face et de se voir battre à plate couture par l’opposition qui était prête à apporter le changement.

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Assane SEYE-Senegal7