Dissolution du Hcct et du Cese : Le double paradoxe qui accable Sonko !

Le leader de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko qui avait naguère qualifié d’Institutions budgétivores le haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) et le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) avant d’accéder au pouvoir, se heurte aujourd’hui à un double paradoxe. La difficulté à dissoudre ces institutions par un vote des 3/5 des députés et la reconnaissance de ces dites Institutions membres de la commission qui statue sur le contrôle du domaine public maritime, au cours de son conseil interministériel de ce mardi.

 

En étant opposant, l’on peut se permettre de toutes sortes de vœux et promesses mais dès lors qu’on se hisse de l’autre côté, l’on se rend compte à l’évidence des réalités du pouvoir.

 

Le Premier ministre Ousmane Sonko a émis un arrêté instituant une Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la Région de Dakar.

 

Mais parmi les membres de ladite commission, le Hcct et le Cese figurent en bonne et due forme. Pourtant, l’opposant Ousmane Sonko avait vertement soutenu qu’une fois au pouvoir, il ferait tout pour supprimer ces Institutions budgétivores.

 

C’est en effet le premier paradoxe relevé à son niveau. Le second paradoxe relève du fait que le Hcct et Le Cese ne sont pas portées sur les fonts baptismaux par un décret.

 

Ces deux Institutions sont créés par une loi organique. Pour dissoudre les dissoudre, il faudra, ainsi, recourir à un vote des 3/5 des députés. Ce qui est loin d’être une gageure au regard de la représentation de Pastef et ses alliés dans l’Hémicycle.

Il ne suffira donc pas au chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye d’un simple décret pour se départir de ces deux institutions. C’est à l’Assemblée nationale qu’il faudra obtenir la dissolution du Hcct et du Cese.

 

A l’Assemblée nationale, aucun groupe politique ne peut réaliser 3/5 des votes. Mais c’est encore plus difficile pour le pouvoir actuel, qui ne contrôle que 25 députés. Ce qui fait que Ousmane Sonko fait face à un double paradoxe qui démontre à suffisance qu’il ya bien des réalités du pouvoir qu’on ne peut occulter.

 

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Assane SEYE-Senegal7