Le Sénégal est en phase de pré-élimination de la rougeole. En 2017 sur l’ensemble du territoire jusqu’à la semaine dernière on a notifié que neuf cas de rougeole. Un chiffre en deçà de celui attendu pour l’élimination et cela signifie que des progrès sont faits. Ces progrès sont liés à la belle performance de l’année dernière où pour la première fois, un taux de couverture supérieure à 90% est atteint. A noter qu’en 2016 145 cas ont été enregistrés avec les district comme Kédougou, Tamba Dakar Diourbel qui ont enregistré plus de trois cas. En effet si dans un district sanitaire à l’espace d’un mois trois cas on déclare l’épidémie, c’est le seuil épidémique et s’il y a un nombre important de district déclaré on peut parler d’épidémie nationale.
Il faut donc selon le docteur Ousseynou Badiane coordonnateur du programme élargie de vaccination qu’on n’est moins de quinze cas par an au Sénégal pendant trois année avec des couverture de vaccination qui sont égale à 90 voire 95 % pour pouvoir demander la certification et parler d’élimination pour la rougeole. C’est d’ailleurs dans cette logique de poursuivre les efforts qu’il est prévu dans d’organiser une campagne de suivi pour la rougeole et la rubéole. Elle est prévue pour sept jours à partir du mois de novembre sur l’ensemble du territoire. Cette campagne va cibler les enfants âgés de neuf mois à cinq ans et la vaccination se fera au niveau des centres de vaccination et au niveau des sites qui seront instaurés pour la situation. Il s’agira pour les acteurs pour bien mener la campagne et atteindre l’objectif de mobiliser 2750 vaccins, 3000 volontaires, 2400 mobilisateurs, 700 superviseurs et 500 chauffeurs.
Dans l’ensemble du territoire un nombre important de 215 000 enfants est visé. « Nous sommes en phase de mise en œuvre et si les activités qui étaient prévu ne sont pas réalisées, les risques d’épidémie de rougeole seront toujours là. C’est la raison pour laquelle les campagnes de vaccinations sont organisées tous les deux à trois années. Il y a aussi les vaccinations de routine. Il s’agit d’atteindre des couvertures élevées et l’immunité de groupe ce qui nous permettra d’être à l’abri et d’atteindre nos cibles à termes d’élimination » renseigne le docteur Badiane.
Pour le cas de la rubéole, c’est aussi une maladie grave. Elle ne l’est quand même pas chez les enfants et les adultes. Elle l’est cependant chez, la femme enceinte, en réalité quand elle chope le virus, qu’elle développe ou pas la maladie, la transmission est possible. Cela se solde par un avortement, un accouchement prématuré un mort-né ou un enfant qui mort avec un symptôme de poly malformatif c’est-à-dire beaucoup de malformation qui lui pose de probleme de survie. « C’est là toute la pertinence du couplage de la vaccination avec la rougeole, la campagne sera donc lancé le 19 novembre à Thiadiaye dans la Fatick » conclut le coordonnateur du programme élargie de vaccination (Pev).
