Crainte de troubles à l’ordre public : L’arrêté préfectoral qui risque de radicaliser l’Opposition
L’opposition regroupée sous l’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) est dans tous ses états, pour avoir buté sur l’arrêté préfectoral interdisant leur marche de ce vendredi 9 mars 2018.Un acte hautement politique que la pouvoir brandit pour en découdre avec des adversaires déterminés à obtenir la tête de Aly Ngouye Ndiaye et la mise en place d’une Autorité indépendante pour l’organisation des élections.
La dernière ligne droite en direction de l’élection présidentielle de 2018 commence à faire monter l’adrénaline dans le landerneau politique national. L’opposition tout comme le pouvoir se livre à une « empoignade » éminemment politique qui risque à bien des égards de faire beaucoup de dégâts d’ici à l’échéance présidentielle. Ainsi, arguments pour arguments, ces deux entités politiques rivalisent d’ardeur en campant chacune sur ses positions. Le pouvoir craint des menaces de troubles à l’ordre public par le biais de l’arrêté préfectoral interdisant la marche, l’opposition elle, brandit la supériorité de la Constitution sur cet « arrêté ».Un duel incompressible pour l’heure et qui risque si l’on n’y prend pas garde de faire des mues dans un contexte politique très tendu. Les forces de l’ordre commencent déjà à charger les manifestants entêtés qui auront toutes les difficultés du monde à accéder à la place Washington, siège du ministère de l’intérieur où l’Ied compte faire un sit-in pour récuser Aly Ngouye Ndiaye. Mais dans ce bras de fer entre la majorité et le contrepouvoir, l’on a tout comme l’impression que le peuple sénégalais qui est le dépositaire de la souveraineté populaire n’est pas pris en compte. Emmuré dans un silence assourdissant, les sénégalais restent plongés dans l’expectative totale. Et au moment où nous mettons sous presse, Mamadou Diop Decroix et Omar Sarr ont été interpellées par les forces de l’ordre aux abords du rond point Sandaga. Affaire à suivre.
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