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Affaire BBC-Aliou Sall : Triste fin de règne d’un pouvoir de la force

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L’affaire des 10 milliards de dollars ébruitée par la chaine publique anglaise a suscité un certain engouement de la part des Sénégalais qui semblent réveillés de leur torpeur sur le pétrole.Pour la première fois dans l’histoire politique du magistère du président Macky,la pression populaire prend le dessus sur un pouvoir  connu pour sa propension à la répression. Désormais  le pouvoir se fragilise de jour en jour face à la détermination des Sénégalais  qui comptent situer les responsabilités sur l’affaire BBC-Aliou Sall.

Personne n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort. Cette thèse non moins importante de Rousseau dans le contrat social résume bien le bras de fer né du scandale des 10 milliards de dollars dont le pouvoir de Macky a du mal à se défaire. Le frère du président Sall résiste ,alliés et apèristes se figent sur leur position, le Chef de l’Etat tente de sauver les meubles mais l’avoir des sénégalais n’est pas susceptible de négociation encore moins de compromis. La réclamation des 400.000 FCFA par les Sénégalais  à Aliou Sall est une première dans l’histoire politique du Sénégal et si Macky et son pouvoir minimisent cette posture va-t-en guerre du peuple ,c’est assurément parce qu’ils manquent de réalisme sur le véitable pouvoir des Sénégalais. « Aar Lu Nu Bokk » a consécutivement organisé deux manifestations qui ont vu le ralliement de tous ceux qui sont contre le régime en place. Et dans un pays où tous les secteurs d’activité sont en déliquescence, il sera difficilement concevable qu’un clan et une famille, fusse-t-elle présidentielle s’accapare les richesse pétrolières au moment où l’écrasante majorité des sénégalais n’arrive pas joindre les deux bouts. Mais le plus cocasse dans ce scandale, c’est que les Sénégalais ont perdu tout espoir sur une justice qui s’est toujours penchée du côté du pouvoir et non des citoyens. A l’évidence, si le Chef de l’Etat continue de  résister à la pression populaire, ce sera sûrement pour rendre le tablier avant la fin de son second mandat ou alors livrer Aliou Sall à la Justice afin de le loger à la même enseigne que Khalifa Sall. Désormais, les Sénégalais restent debout pour la restauration des fondamentaux de la démocratie face à un pouvoir en fin de règne.

Assane SEYE-Senegal7

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