Le fondateur du think-thank Afrikajom center Alioune Tine a livré un constat amer à la suite du « grand déballage » fait, jeudi, par le premier ministre Ousmane Sonko et ses collaborateurs sur la situation de référence du pays.
Texte in extenso
Plongée dans les abysses d’une faille systémique inédite de nos finances publiques créée par l’ancien régime . Communication catastrophiste d’une situation catastrophique de l’économie du pays, d’une conférence de presse organisée par le Chef du Gouvernement.
Les mensonges, les tricheries et maquillages d’état opérés delibérément par la crème et les élites de notre administration financière de la gouvernance politique et économique du pays ont été révélés au grand jour, chiffres à l’appui.
On attendait la rupture systémique, et on se trouve avec une faille systémique et ses conséquences : un état d’exception économique et sociale comme les pires moments des Ajustements structurels sous le régime d’Abdou Diouf. D’ailleurs la rhétorique de la tricherie et du maquillage des chiffres date de cette époque.
La désillusion est amère pour nous tous.
Les Sénégalais en votant pour Diomaye et Sonko-Diomaye ont sanctionné politiquement ceux qu’ils estiment responsables cette mauvaise gouvernance du régime passé, de façon on ne peut plus claire, en les « dégageant « .
Ce qu’on attend du nouveau pouvoir c’est de corriger , la correction avec le Jub, Jubal, Jubanti est devenue une devise nationale. Alors au travail.
Ce qu’on attend et on espère tous l’avoir, c’est la nouvelle vision politique du pouvoir, les grandes lignes et les grandes orientations du projet, le nouveau refentiel pour rémission accélérée de la situation catastrophique.
L’espoir est permis et on peut encore rêver avec l’exploitation du gaz, du pétrole et des ressources minérales.
Enfin la Reddition des comptes pour être crédible et éloigner tout soupçon d’instrumentalisation politique doit être fait dans les règles de l’art, par les organes et institutions idoines: Cour des comptes, Ige, Ofnac et la justice. L’exécutif doit éviter les conflits d’intérêt, sur la question, particulièrement en période électorale. L’essentiel est de trouver les remèdes appropriés et efficaces pour que tous ceux qui ont commis des crimes économiques quel que soit leur rang, leur fonction ou leur appartenance politique puissent être jugés, le plus naturellement du monde. Parce qu’ils ont tous une part de responsabilité sur nos enfants qui préfèrent fuir le pays en risquant leur vie tous les jours, que de vivre dans l’indignité.
Ces crimes économiques impunis sont un un cancer pour la société.
Mais pour les soigner, il faut laisser le soin aux cancérologues le faire, c’est ce qui rassure car nous vivons dans une société de défiance généralisée.
Birama Thior – Senegal7
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