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Euro 2016: David Alaba (Autriche), Paul Pogba (France), Dele Alli (Angleterre) : top 10 des Afro-européens de l’Euro 2016

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Ils auraient pu évoluer avec des sélections africaines, mais ils portent des couleurs européennes lors de cet Euro 2016. Top 10 des Afro-européens de la compétition.
Ils ont tous en commun des origines africaines ou plutôt une alliance familiale africaine, ils joueront donc la partition africaine de cet Euro 2016 et leur présence sur les pelouses de l’hexagone suscite un intérêt particulier sur le continent africain. Faites connaissance avec «l’African connexion» de l’Euro 2016.

1. David Alaba (Autriche – Nigeria)

Le sociétaire du Bayern Munich est le véritable patron de la sélection autrichienne. Né à Vienne d’un père musicien nigérian et d’une mère philippine, David Alaba est un des joueurs les plus expérimentés de l’équipe autrichienne malgré ses 23 ans. Il a débuté à 17 ans et 112 jours au sein de la sélection, c’était en 2009 face à la France. Il partage ses origines africaines dans cette sélection avec le jeune attaquant, lui aussi d’origine nigériane, Rubin Rafael Okotie, né à Karachi au Pakistan.

2. Paul Pogba (France – Guinée)

Paul Pogba aurait pu évoluer sans souci avec le Sily National de Guinée, la sélection guinéenne au sein de laquelle ont déjà évolué ses deux frères Florentin et Mathias. Le natif de Lagny-sur-Marne est le seul né en territoire français, ses deux grands frères ayant vu le jour dans la capitale guinéenne. Depuis sa première sélection avec les Bleus, il fait la fierté des Guinéens qui le désignent désormais comme l’héritier d’Amara Simba au sein de l’équipe de France.

3. Dele Alli (Angleterre – Nigeria)

Bamidele Jermaine Alli, la pépite anglaise de Tottenham, aurait pu revêtir la tunique verte des Super Eagles du Nigeria. L’ancien international John Fashanu, lui aussi d’origine nigériane, aura tout tenté pour l’attirer dans le giron des champions d’Afrique 2013. Mais devant le refus du joueur, les dirigeants nigérians ont fini par abandonner cette idée. C’est aussi parce que la vie du meilleur jeune footballeur de la Premier League cette saison n’a jamais été un fleuve tranquille. Séparé d’une maman de quatre enfants, alcoolique, à l’âge de 13 ans, il a réalisé son rêve de devenir footballeur grâce à sa famille d’adoption Alan et Sally Hickford qui ont assuré toute son éducation.
Romelu Lukaku perpétue une certaine tradition. (VI IMAGES/PRESSE SPORTS/Presse Sport)

Romelu Lukaku perpétue une certaine tradition. (VI IMAGES/PRESSE SPORTS/Presse Sport)

4. Romelu Lukaku (Belgique – RDC)

Romelu Lukaku constitue avec son frère Jordan et six autres joueurs Moussa Dembélé (Mali), Marouane Fellaini (Maroc), Divock Origi (Kenya), Michy Batshuayi (RDC), Christian Benteke (RDC) , Christian Kabasele (RDC), le contingent Afro-européen le plus dense de ce tournoi, au même niveau que la France. L’attaquant d’Everton est le fils d’un ancien international zaïrois, Roger Lukaku, qui a pris part à deux Coupes d’Afrique des nations en 1994 et en 1996. Romelu et Jordan rappellent forcement aux supporters des Diables Rouges deux autres frères Congolais passés avant eux en sélection belge, Jerôme et Emile Mpenza, et perpétuent la tradition belge des attaquants d’origine congolaise.

5. Angelo Obinze Ogbonna (Italie – Nigeria)

Angelo Ogbonna est un footballeur international italien d’origine nigériane. Comme Mario Balottelli, il est né en Italie, à Cassino dans la province de Frosinone. Formé au Torino, il est devenu en 2007 le plus jeune joueur du club turinois à débuter dans le Calcio. Il a poliment rejeté tous les appels de la sélection nigériane sous le règne de l’entraîneur Shaibu Amodu, notamment celle de jouer le Mondial 2010 avec les Super Eagles.

6. Breel Embolo (Suisse – RDC)

Naturalisé Suisse en décembre 2014, le jeune attaquant du FC Bâle n’attendra pas longtemps pour étrenner sa première sélection avec les A de la Nati. Breel Donald Embolo est né le 14 février 1997 à Yaoundé au Cameroun, et est arrivé en Suisse à l’âge de six ans. Révélé à la face du monde lors d’un match de Ligue des champions face au Real Madrid, il était suivi de très près par l’entraîneur allemand des Lions indomptables de l’époque Volker Finke. Avec Johan Djourou (Côte d’Ivoire), François Moubandje (Cameroun) et Gelson Fernandes (Cap-Vert), Embolo incarne les racines africaines de la sélection helvétique.
Il s'en est fallu de peu pour que le Mali chipe Kanté à la France. (L'Equipe)

Il s’en est fallu de peu pour que le Mali chipe Kanté à la France. (L’Equipe)

7. Danilo Pereira (Portugal – Cap Vert)

Né à Bissau, la capitale de la Guinée Bissau, Danilo déménage au Portugal avec sa maman, une infirmière, à l’age de 5 ans et intègre quelques années plus tard le centre de formation du Benfica. Il a connu quasiment toutes les sélections de jeunes du Portugal et a fait ses débuts en A le 31 mars 2015 contre le Cap-Vert. Avec Nani (Cap-Vert), Eder (Guinée Bissau), William Carvalho (Angola), ils seront les ambassadeurs africains de la sélection portugaise au sein de laquelle a déjà évolué un certain Eusebio.

8. Leroy Sané (Allemagne – Sénégal)

Il est le fils d’un ancien capitaine et international sénégalais qui a évolué en Bundesliga. La légende voudrait d’ailleurs qu’il porte le nom du technicien français Claude Leroy, qui était l’entraineur des Lions du Sénégal en 1992 lorsque son père constituait la paire d’attaque avec Jules François Bocandé. Plus de vingt ans plus tard, de nombreux Sénégalais militaient pour la convocation de Leroy Sané en sélection nationale. C’était sans compter sur la volonté des dirigeants de la Mannschaft d’en faire un des leurs sur le terrain. Avec ses gênes françaises, il aurait d’ailleurs pu également évoluer avec l’équipe de France, mais c’était avant qu’il n’opte pour l’Allemagne, son pays de naissance.

9. N’Golo Kanté (France – Mali)

Le jeune milieu relayeur franco-malien aurait pu jouer récemment pour les Aigles du Mali qui le suivait depuis qu’il évoluait au Stade Malherbe de Caen. Mais ça c’était avant sa folle ascension…

10. Hal Robson-Kanu (Pays de Galles – Nigeria)

Hal Robson Kanu aurait pu évoluer aussi bien pour l’Angleterre, le pays de Galles que pour le Nigeria. Le véloce attaquant de Reading a atterri au pays de Galles après avoir pourtant joué pour les sélections de jeunes anglais. Petit-fils d’une galloise, il n’a pas eu du mal à choisir le maillot de ce pays lorsque l’occasion s’est présenté.
Aliou Goloko pour France football
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