Face à la tension qui ne faiblit pas : Les médiateurs peuvent-ils calmer le jeu ?!

Les présidents Diouf et Wade avaient réussi à se parler face à la forte tension qui prévalait peu avant la tenue de la présidentielle de 2000. Ce qui a avait été possible avec l’entrée en matière de médiateurs. Loin des regards, dans des véhicules banalisés, tard dans la nuit, armés de leurs bâtons de pèlerins, toute occasion était bonne pour éteindre le feu qui menaçait le Sénégal à l’époque.

Et, ils avaient réussi cette mission. En sera-t-il ainsi si d’autres médiateurs entrent en lice face à cette forte tension perceptible entre le camp du Président Macky Sall et celui d’Ousmane Sonko pour ne pas dire de l’opposition de manière générale ?

En tout cas, cela est devenu une nécessité puisque les différents camps se regardent en véritables chiens de faïence. Pire, ils sont devenus des belligérants qui ne veulent céder aucun iota de terrain à l’autre. Ce qui n’est pas  sans grandes conséquences.

Au-delà des événements du mois de mars 2021 avec 14 morts, hier, des manifestations par moment et par endroit violentes, ont secoué Dakar et d’autres localités du pays. Et, cela risque d’aller crescendo en perspective de ce 30 mars retenu pour le procès Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko.

De ce point de vue et par rapport à d’autres événements pouvant survenir d’ici la présidentielle de février 2024, l’heure de l’entrée en lice de médiateurs à plus que sonné. Comme ne le cesse de rappeler Alioune Tine, il faut dialoguer. Et pour cause, si tel n’est pas le cas, il faut oser dire que tout peut arriver au Sénégal.

Est-ce que Khalifa Sall et Karim Wade accepteront d’être à nouveau écartés du jeu ? Est-ce que M. Sonko et ses partisans accepteront d’être éliminés du jeu ? Est-ce que d’autres candidats accepteront d’être recalés par le parrainage comme en 2019 ?

Est-ce que les Sénégalais accepteront une troisième candidature du Président Macky Sall ? Autant de foyers de tension à éteindre si l’on veut maintenir le Sénégal dans la stabilité. Et pour cela, tous les camps doivent accepter de se parler par les relais que peuvent constituer les médiateurs.

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