Focus : Faut-il conserver les candidats validés et ouvrir la compétition aux candidats recalés ?

Par Assane Seye On Fév 24, 2024

Difficile à ce stade de la crise politique qui s’intensifie de jour en jour dans notre pays, de concilier les pôles de divergences politiques, accorder les violons des acteurs politiques concernés et parvenir à une stabilité nationale qui puisse conduire à une présidentielle apaisée, transparente et libre. L’heure est grave comme l’avait asséné le Chef de l’Etat, mais à force de faire travailler la « matière grise » du génie politique de notre peuple, l’on trouvera indubitablement une solution consensuelle qui nous sorte de ce guêpier pernicieux.

L’heure est grave ! Lors de son face-à-face avec les journaliste triés au volet, au Palais ,le Président de la République Macky Sall ne s’est pas empêché de tirer la sonnette d’alarme : L’heure est grave !

Pour ce faire et au regard des divergences politiques énormes qui semblent inextricables entre acteurs politiques, l’urgence de l’adversité politique recommande à tous les Sénégalais de s’élever au-dessus de la contingence pour sauver notre pays.

S’il est vrai que les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne veulent en aucun cas s’asseoir autour d’une même table que les candidats recalés en vue de dialoguer, cela signifie que les premiers craignent la reprise du processus électoral et une recomposition politique qui risque d’hypothéquer leur espoir d’antan.

Quant aux seconds, ce qui importe pour eux aujourd’hui, c’est vraisemblablement la reprise du processus électoral afin qu’ils puissent avoir une seconde chance d’être retenus par le Conseil constitutionnel.

Du moment que le 25 février 2024 initialement retenu pour le déroulé du scrutin présidentiel ne peut plus être de mise, avec tout ce que ça comporte comme dérèglement du processus et prévarications juridiques, il importe aujourd’hui au Président de la République de concilier les pôles de divergences politiques.

C’est à dire, conserver les candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel et ouvrir à nouveau la compétition aux recalés afin de leur donner une seconde chance dans le respect du parrainage et des conditions requises pour passer le cap de la validation de leur candidature ou non.

Si tant est que l’on parvienne à faire accepter à tous les acteurs politiques concernés ce processus de sortie de crise, on n’aura plus besoin d’en faire tout un monde pour organiser ce scrutin majeur et lui concéder une date précise qui cadre avec l’assentiment de tout le peuple.

Pour se sortir de l’ornière, tous les acteurs politiques doivent impérativement s’oublier au profit de la stabilité de la République et de notre pays. Du patriotisme, c’est dans ce cas d’espèce extrême que l’on doit tous l’incarner !

Assane SEYE-Senegal7