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La valise diplomatique: la problématique des demandes de visa Schengen en Afrique

Historiquement, les Africains ont été parmi les principaux demandeurs de visa Schengen. Cependant, cette démarche se heurte souvent à des obstacles, avec un taux de rejet élevé. L’Algérie se distingue particulièrement dans ce lot. Les données des statistiques des visas Schengen révèlent qu’en 2023, les ressortissants africains ont fait face à 704 000 réponses négatives à leurs demandes de visa. Ce rejet massif a des implications financières significatives, avec une perte estimée à 56,3 millions d’euros, soit environ 37 milliards de FCFA. Cette somme, provenant des frais de demande de visa non remboursables, souligne les défis rencontrés par les demandeurs africains dans leurs tentatives d’obtenir un visa Schengen. La redaction de Senegal7 à travers sa page diplomatique va au cœur de cette démarche souvent à l’issue incertaine .

 

Analyser les données

L’Algérie se trouve au centre de cette problématique, représentant le plus grand nombre de demandes rejetées en 2023, soit 23,5% du total des dépenses liées aux demandes rejetées. Les Algériens ont également enregistré le deuxième plus grand nombre de demandes rejetées, avec 289 000 sur 704 000, ce qui représente 42,3% de toutes les demandes. Ces chiffres mettent en lumière la difficulté particulière que rencontre les Algériens

 

Facteurs explicatifs

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. D’une part, le taux élevé de rejet s’explique par le volume important de demandes émanant de l’Algérie. D’autre part, sur le plan économique, le coût d’une demande de visa Schengen, fixé à 80 €, représente près d’un niveau de salaire moyen en Algérie, qui est d’environ 300 €. Cette charge financière significative rend la démarche encore plus difficile 

 

Implications diplomatiques

La question des visas Schengen en Afrique, en particulier en ce qui concerne les rejets massifs, a des implications diplomatiques importantes. Elle soulève des préoccupations quant à l’équité et à la transparence des processus de délivrance de visas, ainsi que sur les relations entre les pays africains et les pays membres de l’espace Schengen. Ces questions nécessitent une attention particulière de la part des autorités compétentes afin de trouver des solutions équilibrées et justes pour

 

En somme, la problématique des demandes de visa Schengen en Afrique, en particulier le taux élevé de rejets et ses implications économiques et diplomatiques, nécessite une attention urgente. Il est impératif de rechercher des solutions qui assurent une plus grande équité dans les processus de délivrance de visas, tout en reconnaissant les défis spécifiques auxquels sont confrontés les demandeurs africains.

 

                                                                                                                             SARA JUPITER  SENEGAL7

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