« Le conseil constitutionnel n’a pas renforcer l’état de notre démocratie  » Alioune Tine

Le Conseil constitutionnel a rendu publique la liste finale de vingt candidats pour l’élection présidentielle prévue le 25 février. Cependant, la décision a suscité des controverses en raison de l’exclusion de personnalités politiques majeures, notamment l’opposant Ousmane Sonko et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. La candidature d’Ousmane Sonko a été rejetée en raison de son implication dans l’affaire du Prodac, où il était en conflit avec le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. De même, Karim Wade n’a pas été retenu en raison de la non-reconnaissance de sa renonciation à la nationalité française, une décision qui a été critiquée par certains observateurs.

Le président d’africajom center, Alioune Tine, a commenté la décision du Conseil constitutionnel en soulignant que, malgré certaines imperfections, elle était conforme au droit. Tine a salué le Conseil constitutionnel pour avoir relevé le défi de préserver l’état de droit et a critiqué l’administration pour ce qu’il perçoit comme des actes partisans et une obstruction délibérée à la candidature de Sonko. Cependant, Alioune Tine a souligné que bien que le Conseil constitutionnel ait rétabli la légalité, il n’a pas contribué de manière substantielle à renforcer la démocratie sénégalaise, en particulier dans des cas complexes tels que ceux d’Ousmane Sonko et de Karim Wade. Certains considèrent même le Conseil constitutionnel comme une institution politique plutôt que démocratique.

Le cas de Karim Wade a également été abordé par Tine, qui a plaidé en faveur de la représentation des partisans du Parti démocratique sénégalais (PDS). Selon lui, le PDS, en tant que parti ayant gouverné le Sénégal, mérite une représentation qui conférerait plus de légitimité à l’élection présidentielle. Par ailleurs, Alioune Tine a critiqué l’élimination d’Ousmane Sonko en la qualifiant d' »absurde », soulignant le fait que Sonko est l’opposant le plus populaire du pays. Il a également pointé du doigt les dysfonctionnements de la Commission de Contrôle du parrainage, mettant en lumière des problèmes tels que les clés USB, le fichier électoral et la qualité de l’accueil des mandataires.

En conclusion, Alioune Tine a appelé tous les Sénégalais à se relever ensemble et à travailler vers la restauration de la confiance, de la réconciliation et de la stabilité par le dialogue. Il a souligné l’importance de préparer l’avenir dans un esprit de coopération collective pour surmonter les défis actuels du processus électoral.

SARA JUPITER  SENEGAL7