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Parrainage : l’alliance des candidats aux fichiers jugés inexploitables (ACFI) dénonce l’opacité du processus électoral

Une nouvelle dynamique a émergé aujourd’hui au sein de la scène politique avec le lancement de l’Alliance des Candidats aux Fichiers Jugés Inexploitables (ACFI) au siège de la coalition DUNDU. Sept candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024, dont les fichiers électroniques ont été qualifiés d' »inexploitables » par la Commission de Contrôle des Parrainages, unissent leurs voix pour dénoncer le manque de transparence et d’inclusivité du processus électoral en cours.

 

Les candidats à la présidentielle concernés ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme un traitement injuste et inéquitable de leurs dossiers de parrainage. Ils soulignent plusieurs lacunes et irrégularités dans le processus qui remettent en question la validité des décisions prises par la Commission de Contrôle des Parrainages.

L’un des points clés soulevés par l’ACFI est l’absence de procès-verbal constatant les motifs d’inexploitabilité des fichiers de parrainage, laissant les candidats dans l’incertitude quant aux raisons techniques de cette qualification. De plus, le motif de « fichiers inexploitables » n’est pas prévu dans la loi électorale ni dans la décision du Conseil Constitutionnel, créant ainsi un vide juridique que l’ACFI estime être utilisé de manière discriminatoire.

Un autre point de contestation concerne la gestion des clés USB contenant les fichiers jugés inexploitables. Les candidats dénoncent le fait que ces clés n’ont pas été remises sous scellé, laissant la possibilité de manipulations ultérieures sans notification aux candidats concernés.

Pour l’ACFI, la disqualification basée sur des problèmes technologiques non spécifiés constitue une violation des droits fondamentaux des candidats à se présenter librement devant les électeurs sénégalais. Ils plaident en faveur d’une révision du système électoral sénégalais afin d’assurer une participation équitable et l’égalité des chances pour tous les candidats.

Matar Cisse, porte-parole de l’ACFI, a souligné que l’esprit du contrôle devrait être d’évaluer la qualité des parrainages, et que les obstacles d’origine technologique ne devraient pas être un motif de disqualification. L’ACFI appelle la Commission de Contrôle des Parrainages du Conseil Constitutionnel à garantir l’égalité des chances en permettant le contrôle de tous les fichiers de parrainage soumis par les candidats.

L’ACFI lance également un appel à la société civile, à la communauté internationale et à la presse pour faire preuve de discernement entre les candidats éliminés après contrôle et ceux dont les dossiers n’ont pas encore été examinés.

Dans le cadre de son plan d’action, l’ACFI prévoit de déposer un recours collectif auprès du Conseil Constitutionnel et annonce d’autres actions de protestation à venir, en fonction de la réaction de la Commission de Contrôle.

Les leaders des coalitions et candidats indépendants à l’origine de l’ACFI comprennent Malick GUEYE, Mouhamadou Lamine GUEYE, Adama FAYE, Mouhamadou Madana KANE, Thione NIANG, Mouhamadou Fadel KONE, et Oumar SYLLA. Ces personnalités politiques espèrent ainsi sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les défis actuels du processus électoral au Sénégal et rétablir leurs droits à participer pleinement à l’élection présidentielle.

 

 

SARA JUPITER  SENEGAL7

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