Sonko à l’Afrique sur France 24 : » Si Macron termine ses deux mandats, que tous les présidents africains le félicitent… »

Par Assane Seye On Juil 6, 2023

Lors d’une adresse à la nation le 03 juillet dernier, le président de la République Macky Sall a annoncé une décision qui a surpris plus d’un en renonçant à briguer un troisième mandat. Cette décision suscite encore moult commentaires après la salve d’hommages reçu par le Chef de l’Etat Macky Sall.

Néanmoins, en prenant cette décision à 7mois des joutes électorales, Macky Sall ouvre la voie à sa succession au sein de son propre parti mais aussi amène l’opposition a rabattre ses cartes. Un véritable remue-ménage dans le landerneau politique qui fait inéluctablement sortir l’opposant le plus farouche du président Sall de ses derniers retranchements.

Le leader du Pastef puisque c’est de lui qu’il s’agit ,invité sur France24 a passé au peigne fin les contours de ce discours du président Macky Sall tout en apportant son grain de sel.

D’emblée, le patriote a tenu a recadrer dit-il les choses :

»Je ne suis pas assigné en résidence, je suis arbitrairement détenu chez moi car il n’y a aucune décision judiciaire ni administrative qui le prouve…>>, a t-il précisé. À la question d’avoir son appréciation quant à la non-candidature du président Sall, Ousmane Sonko minimise et s’indigne :

» Doit-on le féliciter pour avoir respecté la constitution de son pays », s’interroge t-il avant de poursuivre son propos :

»Le Niger,la Mauritanie et le Nigeria sont passés par là en étant des exemples de démocratie » ,déplore t-il. À l’en croire le patriote, ces hommages au président Sall propulsent l’Afrique sur l’autel de << l’infantilisation en mineure non émancipée >>.

Ironique, Ousmane Sonko appelle les mêmes qui ont applaudi le président Macky Sall a applaudir le président français Macron lorsque ce dernier aura fini ses deux mandats et décidé de ne briguer un troisième.

Quid de la déclaration du président de ne pas se présenter en 2024, le leader du Pastef persiste et signe :

« Cela a laissé le peuple indifférent. S’il avait maintenu sa décision avancée lors du référendum en 2016,et comme il l’avait déclaré dans son livre et des vidéos on n’allait assister à autant de dommages », martèle Ousmane Sonko.

Droit dans ses bottes, le leader du Pastef affirme que pour une sortie de crise ou des élections inclusives il n’y a :

« Au moment où je vous parle, Il n’y a aucun contact entre Macky Sall et moi », clarifie-t-il. Dénonçant ce qu’il appelle une justice à double vitesse,le patriote évoque l’attroupement festif devant le domicile du chef de l’État juste après sa déclaration du 3juillet dernier en comparaison de la visite des leaders de l’opposition qui voulaient s’enquérir de son état et qui ont été sommés de quitter les lieux.
En outre,Ousmane Sonko affirme être avec son parti la cible de Macky Sall depuis des années et que tous les complots ourdis contre sa personne ont connu des revers. D’après lui, ce que vit le Sénégal aujourd’hui est <<scandaleux>> et que :

» Macky Sall n’a pas pris cette décision car il est démocrate mais par ce qu’il a subi la pression du peuple », a laissé entendre Ousmane Sonko ,président du parti Pastef.

Sara Jupiter-Senegal7