Sonko condamné: Le juriste Iba B. Karama diagnostique le candidat de PASTEF (Audio)

L’enseignant-chercheur en Droit pénal Iba Barry Kamara a passé à la loupe la candidature du leader du Pastef condamné Ousmane Sonko, ce jeudi, à 2 mois de prison avec suris assortis d’une amende de 200 millions de F Cfa.

« Si on se réfère à l’article 30, alinéa 2 du Code électoral, pour qu’un condamné soit inéligible, la peine doit aller de 4 à 6 mois. Mais sur ce cas précis, il ne peut y avoir d’inéligibilité. C’est dire donc, que Ousmane Sonko peut s’inscrire et participer aux élections« , a d’emblée déclaré l’expert dans un entretien téléphonique à Senegal7.

« Ousmane Sonko est tout à fait hors de risque »

Iba Barry Kamara ajoute que le principal opposant au régime de Macky Sall est « tout à fait hors de risque. » « Il n’y a pas de soucis de ce point de vue« , a-t-il notamment insisté.

Appel

La partie civile qui s’est prononcé, par la voix de l’avocat Me El Hadji Diouf, a fait montre de satisfaction. « Peut-être, c’est à la défense de contester. Maintenant, on ne sait pas s’il (Ndlr : Ousmane Sonko) a été jugé contradictoirement ou par défaut. Il faudrait avoir la totalité de la décision pour savoir les suites à avoir par rapport à une telle décision« , a expliqué l’enseignant-chercheur en Droit pénal.

Amende de 200 millions de F Cfa

Et dire que l’amende à 200 millions de F Cfa est lourde par rapport à la partie civile. « Ousmane Sonko a tout intérêt à revoir une  telle sanction« , a-t-il laisser entendre.

Risques

Selon M. Kamara, l’appel peut être interjeté sur l’action publique à savoir la condamnation, sur l’aspect pécunier ou sur les deux. « C’est à Ousmane Sonko de choisir là où il a plus d’intérêt s’il veut interjeter appel. En cas d’appel, si la peine n’est pas réduite, elle ne peut pas être aggravée non plus« , a martelé Iba Barry Kamara. Qui indique que si le ministère public interjette appel, on peut revenir sur l’aspect pénal en l’aggravant.

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Ousmane Sonko versus Adji Sarr

Si Ousmane Sonko semble totalement tirer d’affaires dans ce procès en diffamation, il n’en demeure pas moins qu’une autre épine reste une autre épine à tirer du pied. « Pour le cas Ousmane Sonko versus Adji Sarr, on ne peut préjuger de rien parce qu’en réalité, il n’ y a que les juges qui jugent par rapport aux faits. Mais on ne peut qu’espérer que cette affaire de viol présumé ait un dénouement comme celle-ci. Dans ce cas, tous les sénégalais doivent en être content puisque personne ne souhaite la tension et on a en assez souffert dernièrement« , a-t-il conclu.

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Birama Thior – Senegal7