Tribunal de Dakar :Elimane Diouf prend 6 mois ferme pour avoir joué l’argent de sa patronne au parifoot

Le Tribunal de grande instance de Dakar a été le théâtre d’un procès captivant mettant en scène Elimane Diouf, un livreur de 25 ans, accusé d’abus de confiance par sa patronne, Dié Aïssatou Diagne. La sentence prononcée mardi a condamné Diouf à 6 mois de prison ferme et l’a contraint à verser une somme de 2,5 millions de FCfa à la plaignante en guise de dommages et intérêts.

La relation professionnelle entre Elimane Diouf et Dié Aïssatou Diagne, basée sur la confiance, a pris un tournant dramatique lorsque la patronne a mandaté son employé pour effectuer un retrait de 1,8 million de F Cfa. La somme devait être utilisée pour régler des dettes, mais le destin en a décidé autrement.

Lors du procès, la plaignante a témoigné de sa collaboration à long terme avec Diouf, soulignant le rôle de ce dernier en tant que livreur chargé de réaliser diverses courses pour elle. Cependant, l’affaire a pris une tournure inattendue lorsque la confiance mutuelle s’est transformée en accusation d’abus de confiance.

Les déclarations d’Elimane Diouf ont jeté une lumière controversée sur l’affaire. Le prévenu a affirmé que c’était la plaignante elle-même qui lui avait demandé de jouer au Parifoot avec l’argent, arguant des difficultés financières qu’elle rencontrait avec des créanciers. Selon Diouf, Dié Aïssatou Diagne lui aurait remis son téléphone pour effectuer des mises au Casino, et les résultats malheureux ont conduit à la perte totale des fonds.

Contestant les accusations portées contre lui, Diouf a déclaré devant le tribunal : « C’est elle qui m’a donné son téléphone pour jouer au Casino. On a misé trois fois 450.000 et on a perdu. »

Malgré cette défense, le tribunal a tranché en faveur de la plaignante, estimant qu’Elimane Diouf avait outrepassé la confiance accordée en utilisant les fonds à des fins personnelles. La sentence de 6 mois de prison ferme et l’obligation de rembourser 2,5 millions de FCfa soulignent la sévérité de la justice envers les actes d’abus de confiance.

SARA  JUPITER  SENEGAL7