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Wade bénit la Gc et voue aux gémonies l’«Alliance suxali sopi»

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Wade n’est-t-il pas le premier à fouler aux pieds le règlement intérieur de sa formation politique, le Pds en cautionnant la naissance de la Génération du Concret (Gc) en son sein ? En tout cas, il avait accepté à son fils, Karim, ce qu’il a refusé aujourd’hui à Oumar Sarr et Cie qui ont lancé : l’«Alliance suxali sopi». Avec ce courant qu’ils ont branché dans le Pds, ils contestent les choix de Wade qui les a écartés des postes stratégiques du nouveau Secrétariat national.

Wade bénit la Génération du concret

La Génération du concret (Gc) créée par Karim Wade et d’anciens collaborateurs du gouvernement de Me Wade, à l’instar de Kalidou Diallo, Abdoulaye Baldé, Awa Ndiaye entre autres, avait pris la direction du Pds.

Le premier objectif de la Gc était de consolider les bases du Pds, de contribuer au renforcement des bases du parti. Le Pds décline ses orientations et la Gc suit cette ligne de conduite». Ce qui avait fait que la Gc contrôlait le Pds sous le regard impuissant de son fondateur. Tout était centré autour de Karim Wade. Même lors des remaniements, Karim était accusé de choisir les noms de ceux qui entraient et sortaient du Gouvernement.

La Gc qui d’aucuns considèrent comme un courant dans le Pds, faisait la pluie et le beau temps au Pds. Désormais, presque tous les responsables se réclamaient de ce courant du fils, bénit par le père.
Aujourd’hui, il est reproché à Karim Wade d’être parti sans se soucier de l’avenir du mouvement. «Mais pour ce qui est de Karim Wade, nous entendons ici et là des voix qui s’élèvent pour qu’il porte le Pds. Je ne suis pas de cet avis. Je ne suis pas d’accord parce qu’après la défaite, il aurait dû rester ici, rencontrer ceux qui se réclamaient de la Gc et au moins donner une nouvelle ligne d’action. Cela n’a pas été le cas. A ma connaissance, les membres de la Gc ne se réunissent pas présentement. Il n’y a pas de réflexion et d’action. Le leader de la Gc doit se prononcer pour que l’on sache si la Gc existe toujours », avait revendiqué Innocence Ntap Ndiaye.

Alliance «suxali sopi» pour «refonder le Pds»

«Refonder le Pds», c’est le souhait d’Oumar Sarr, Babacar Gaye, Amadou Sall et Cie. A travers leur courant déjà lancé, ils vont défier Me Abdoulaye Wade et son fils pour le contrôle du parti.

Avec leur courant : Alliance suxali sopi : Oumar Sarr et Cie, écartés des postes stratégiques du nouveau Secrétariat national mis en place par Wade, ont décidé de se battre à l’interne pour «refonder» le Pds. Ils appellent à s’organiser «d’ores et déjà dans tous les départements, les communes, les quartiers et les villages, dans les fédérations, les sections et au niveau de la diaspora pour la défense et la refondation du Pds, en ravivant les valeurs d’un compagnonnage sincère», a déclaré Me El Hadji Amadou Sall au nom du courant, lors d’une conférence de presse. Parce qu’Oumar Sarr et Cie jugent «illégale» la composition du nouveau Secrétariat national. «En dehors du Bureau politique, et entre 2 congrès, aucune instance ou aucun dirigeant ne peut modifier les statuts du parti (article 32). Or les dernières décisions portant remaniement et mise en place du nouveau secrétariat font litière de la réglementation du parti dont elles violent les statuts en créant un collège de secrétaires généraux adjoints et de ses secrétaires nationaux qui, aux allures d’un miroir aux alouettes, n’existent que dans l’esprit des putschistes. Une telle violation pourrait être annulée par voie judiciaire», ajoutent les frondeurs. Oumar Sarr menace de traîner Wade en justice si ce dernier ne se conforme pas à la légalité.

Si elle considère toujours Oumar Sarr comme «le secrétaire général adjoint du Pds», l’Alliance suxali sopi n’a pas raté Karim Wade. «Notre candidat Karim Wade, après avoir dit, écrit et annoncé aux Sénégalais qu’il mettrait un terme à son exil et viendrait affronter le Président-candidat, a malheureusement choisi le confort de Doha au détriment des espérances d’un Peuple en quête de délivrance», a dénoncé Me Sall. Avant d’ajouter : «Ferme était également la volonté de se constituer en bouclier hermétique et de le protéger de toute tentative de l’écarter du scrutin par des artifices juridiques ou de l’emprisonner. Ce faux bond (de Karim Wade) que rien n’est venu justifier ou expliquer jusqu’à présent a surpris et déçu des millions de compatriotes et altérer la confiance que tout un Peuple avait placée en notre parti et en notre candidat. Avec ce faux bond suivi d’un mot d’ordre de boycott actif de l’élection présidentielle, en l’absence du candidat et de réunions des instances du Pds, la désorganisation et la confusion ont fini par s’installer dans nos rangs…» Selon les frondeurs, Karim Wade a profité du «paravent paternel pour écarter les responsables légitimes au profit des ‘’Karimistes’’».

Alliance «suxali sopi» vouée aux gémonies

La démarche des responsables réfractaires au nouveau secrétariat mis en place par Wade en posant de nouvelles exigences : «demeurer dans le parti et y créer un mouvement en sein, dénommé « Alliance Suxali Sopi », n’a pas été accepté par Wade, son fils et leurs inconditionnels. Non seulement, ils perdront leurs postes, mais surtout ils risquent d’être exclus du Pds.

C’est à travers les femmes du Pds que Wade et son fils ont fait passer leur message. Ainsi, sous la houlette de sa présidente Woré Sarr, le secrétariat général national des femmes du Pds s’est réuni en assemblée générale le dimanche 8 septembre dernier à la permanence Oumar Lamine Badji pour une réunion d’information.

À travers une résolution, l’organisation a manifesté sa loyauté envers le secrétaire général national Me Abdoulaye Wade. «Nous témoignons notre fidélité au Président Abdoulaye Wade et nous l’honorons», a soutenu Woré Sarr avant d’exprimer leur engagement aux côtés de Wade fils. «Toutes les femmes sont mobilisées aujourd’hui pour exprimer notre soutien à notre candidat Karim Wade. Nous l’invitons à postuler à la candidature pour le poste de secrétaire général national du Pds lorsque Me Abdoulaye Wade le mettra en jeu», a confié face aux femmes libérales venues des sections départementales de Dakar et Thiès, la présidente Woré Sarr.

Le secrétariat général national des femmes a par ailleurs manifesté toute son adhésion aux nouveaux changements intervenus dans la plus haute instance du Pds et entend s’y conformer.

Sur l’agissement des frondeurs Oumar Sarr et Cie, les femmes libérales considèrent leur démarche comme une auto-exclusion des rangs du parti. Elles invitent d’ailleurs le parti dans leurs bases respectives, à les dépouiller de toute responsabilité avant de les bannir de ses rangs. La rencontre des femmes libérales s’est tenue en présence de Bara Gaye, nouveau secrétaire national adjoint du Pds entre autres responsables du Pds.
Tout compte fait, Wade avait bénit hier la Génération du concret et maudit aujourd’hui l’«Alliance «suxali sopi». Un parti pris qui risque de faire couler le navire bleu en difficulté en haute mer».

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