Macky hausse le ton sur la fermeture des universités: »Je n’ai pas peur des combats, je suis un… « 

Mardi dernier, lors de l’ouverture de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique, qui s’est déroulée à l’Université Ahmadou Makhtar Mbow à Diamniadio, le Président Macky Sall a soulevé la question délicate de la fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette annonce a été faite au milieu de discussions animées sur la sécurité au sein des institutions éducatives.

L’argument principal avancé par le chef de l’État pour justifier cette mesure draconienne est la question de la sécurité. Macky Sall a souligné la nécessité de prendre des mesures immédiates pour garantir un environnement sûr au sein des universités sénégalaises. Il a appelé tous les acteurs, y compris les étudiants et les enseignants, à collaborer avec les autorités pour pacifier les espaces d’enseignement.

« Il faut que les étudiants, les enseignants nous aident pour pacifier l’espace universitaire. Nous allons prendre toutes les mesures pour sécuriser les universités. On met plus de 26% du budget sur l’Éducation, l’Enseignement supérieur et la Formation. Est-ce qu’on va laisser ce secteur comme ça au nom de quelle liberté ? », a interrogé le chef de l’État.

Macky Sall a souligné les efforts financiers déployés par le gouvernement en faveur de l’éducation, mettant en avant le fait que des ressources substantielles ont été allouées à ce secteur. Cependant, il a exprimé sa préoccupation face à l’agitation constante qui règne dans les universités, soulignant que ces institutions ne devraient pas être des « espaces de gladiateurs » mais plutôt des « espaces de réflexion ».

Haussant le ton devant le public, le Président a déclaré :

« Je n’ai pas peur des combats, je suis un politique. Quand il faut poser les problèmes, il faut le faire, nous sommes à l’université et c’est ici que je vais les poser. Aucun enseignant ne doit aller à un amphithéâtre avec la peur d’être agressé, ce n’est pas acceptable dans une université ; aucun étudiant ne doit être inquiété dans l’espace universitaire. Et là vous avez un partenaire, l’État va mettre davantage de ressources. »

SARA  JUPITER  SENEGAL7