Au Sénégal, il ne se passe plus un seul jour sans que les médias de la place ne nous informent d’un acte odieux, d’une barbarie, d’un suicide, d’une profanation de tombe. Bref, d’un crime ayant lieu quelque part. Tantôt, c’est un viol, tantôt un massacre. Des pratiques qui selon toute vraisemblance, n’ont jamais connues autant d’ampleur chez nous autres sénégalais
Aujourd’hui, aucune mère, aucun père, aucune famille sénégalaise n’a plus l’esprit tranquille en raison de l’insécurité criarde qui prend de plus en plus ses quartiers au sein de la société sénégalaise.
Des séries de scènes macabres rythment en effet le quotidien du pays de la teranga ! Le Sénégal et les sénégalais commencent à y être habitués, impuissants. Les raisons ? Pas aisé de les révéler de but en blanc. Mais nous tenterons d’en cerner quelques causes non moins importantes.
A l’évidence, le moins qu’on puisse dire est qu’aujourd’hui, l’on constate la recrudescence toutes azimutes de meurtres et des crimes passionnels un peu partout sur l’ensemble de notre territoire national. A Dakar tout comme à l’intérieur du pays. Jeunes, femmes, enfants, et même des nourrissons tous exposés, sont victimes d’actes inhumains, ignobles que rien ne justifie dans une société censée être organisée et administrée par un Etat de droit.
L’on se souvient encore de la dame Fatoumata Makhtar Ndiaye, du nom de la Conseillère au Conseil économique social et environnemental (CESE) qui a été froidement égorgé chez elle. Idem du taximan, Ousseynou Diop tué par balle en 2016 à coté d’une station-service de la place. Nos souvenirs nous reviennent encore sur la barbarie de Bofa Bayote où 14 personnes dont le tort est d’aller chercher du bois mort dans leur propre forêt, ont péri sous les rafales de malfrats non encore formellement identifiés. L’on se souvient encore tout récemment du massacre du petit Fallou Ba. Ce môme, natif de Touba, dont la vie lui a été ôté dans une atrocité indescriptible. Bref la liste de crimes perpétrés sur de pauvres innocents, par ces temps-ci, est loin d’être exhaustive au pays de la Téranga.
Vraisemblablement, ces scènes macabres ne sont que la face visible de l’iceberg. Des scènes qui sont aux antipodes non seulement de la loi fondamentale, de la morale mais aussi et surtout de nos us et traditions. Au demeurant, qu’est-ce qui peut justifié cette ignominie qu’on ne visionnait qu’à partir de télévisions et de la galaxie internet ? Difficile d’en apporter avec exactitude des réponses appropriées.
Mais à coup sûr, la boulimie de l’argent, la soif du pouvoir, la pauvreté et l’influence que nous apportent les films violents et les tragédies imagées par la toile sont autant de facteurs déterminants, entre autres.
A cet effet, tout le, monde doit se dresser contre de telles pratiques. Mais il incombe surtout à l’Etat du Sénégal de prendre rigoureusement les devants puisque c’est à lui qu’il appartient de garantir la sécurité de tous ses citoyens, sans exception aucune.
L’insouciance a déjà pris une dimension incommensurable chez nous autres sénégalais. Dans un pays où la circulation des armes blanches n’arrivent pas à être contrôlée promptement, le contrôle des armes à feu non plus, il ne peut y avoir de vie paisible !
L’élection présidentielle de 2019 se profile à l’horizon. Qu’on ne se leurre guère encore une fois. Les albinos, les sacrifices de bébés et autres procédés mystiques reprennent du service du coté de nos hommes politiques enclins à se faire élire. Ainsi, tous ces facteurs combinés contribuent à encourager les crimes perpétrés.
Aujourd’hui, si la toute puissance publique est tenue d’avoir les coudées franches pour juguler ce phénomène récurrent de la violence sous nos cieux, il reste certain qu’il lui est impossible de mettre derrière chaque citoyen sénégalais un policier. Car même ces forces de l’ordre ne sont pas épargnées par la faucheuse.
Pas plus qu’hier, un Jambar est tombé en Casamance en défendant le drapeau de son pays. Certes, il est vrai que l’Etat doit jouer son rôle régalien en misant sur la prévention qui est d’ordre économique, politique, social, logistique et sécuritaire et autres, mais la globalisation serait au banc des accusés car le « Nous » universalisé projeté dans un « Je » mondialisé a inculqué à la planète-terre une manière d’être, de voir et d’agir par le développement cyber technologique.
Est-il donc possible au sénégalais de se soustraire de cette manière d’être qui nous a inculqué un certain mode de violence virtuel ? Là est toute la problématique de ces séries de crimes devenue un phénomène banal chez nous autres sénégalais .
Voici une vidéo qui renseigne sur l’ampleur de la criminalité au Sénégal:
Birama THIOR
