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Présidentielle et engagement des femmes : le « ticket présidentiel » au féminin

Le programme de participation politique des femmes (WPP), après avoir observé des résultats prometteurs lors de sa première phase, s’apprête à monter d’un cran dans ses aspirations. Cette première phase visait principalement à faciliter l’intégration des femmes dans les assemblées électorales et semi-électorales, en vue d’une représentation féminine accrue. Mené en collaboration étroite entre le Caucus des Femmes Leaders et le Laboratoire Genre de l’IFAN Cheikh Anta Diop, ce programme a démontré l’importance de la présence féminine dans les sphères politiques.

 

Aujourd’hui, le 14 septembre, le WPP passe à la vitesse supérieure en mettant en avant l’idée du ticket présidentiel binomial. L’objectif ? Assurer que, pour chaque homme politique en lice, une femme leader soit présente à ses côtés. Un geste symbolique, mais aussi stratégique, pour souligner l’importance de la collaboration et de la complémentarité entre hommes et femmes dans la gestion des affaires publiques.

Si la loi sur la parité est, certes, en place, elle n’est pleinement effective que dans le contexte des scrutins de liste. Il s’avère donc impératif d’étendre cette parité à d’autres niveaux de gouvernance. C’est dans cette optique que le WPP lance sa deuxième phase, articulée autour d’un atelier. L’ambition est claire : prioriser l’accompagnement des femmes dans la gouvernance locale, là où les décisions impactant la vie quotidienne des citoyens sont prises.

L’éminente représentante du Caucus des Femmes Leaders, Mme Fatou Sarr Sow, a souligné que le programme cherchera non seulement à garantir une représentation équilibrée, mais également à renforcer les compétences et les capacités des femmes, afin qu’elles puissent pleinement jouer leur rôle dans les différentes instances de décision.

« De la même manière que nous avions lancé les femmes à l’assaut des mairies, nous allons aussi lancer une nouvelle campagne qui s’appelle « le ticket présidentiel » parce que nous pensons que le pouvoir doit être un pouvoir de binôme parce que c’est cela l’histoire de notre pays, de notre culture, quand on élisait le Brack (souverain du Walo NDLR), on élisait également la Linguère. », a-t-elle souligné
Il est à noter que, concernant la participation des femmes à la prise de décision en vie publique, elles représentent 44,2% à l’assemblée nationale. Dans les structures semi-électives comme le HCCT, il est entièrement présidé par une femme et possède une composition paritaire à hauteur de 20%. Au niveau départemental, seulement 6,97% des conseils sont dirigés par des femmes. Sur les 558 communes, seules 16 ont une femme à leur tête.
Quant aux conseillers territoriaux, 13 103 femmes sur 40 863 ont été élues lors des dernières élections locales. Le programme de participation politique des femmes (WPP) est actuellement appliqué dans huit pays africains, à savoir : le Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Eswatini, le Kenya, la RDC, le Sénégal, la Tanzanie et le Zimbabwe.

 

 

 

SARA  JUPITER   Senegal7

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