Le Dièse de Sara: les 100 premiers jours du président Faye, quelle lecture ?

À l’approche de la marque symbolique des 100 premiers jours de l’administration du président Bassirou Diomaye Faye, le Dièse de Sara adresse ses félicitations au nouveau président et au peuple sénégalais pour cette troisième alternance politique réussie. Cependant, cet anniversaire marque également le moment opportun pour un premier bilan critique des actions entreprises par le nouveau régime. Une fourchette d’actions sont à saluer notamment sa déclaration de patrimoine et sa démission du poste de Secrétaire général du parti, des pas significatifs vers la transparence et la rupture avec les pratiques passées. Le Dièse revêt sa toge de critiques constructives

 

Il est crucial que tous ceux tenus à cette obligation éthique, morale et légale déposent leurs déclarations de patrimoine dans les délais requis, assurant ainsi la crédibilité des engagements pris. Depuis son élection, le président a manifesté une volonté notable de dynamiser la scène politique et sociale du pays. Les Assises de la Justice, la journée nationale de Set-sétal, ainsi que les mesures visant à alléger le fardeau économique des ménages par la réduction des prix des denrées de première nécessité, méritent d’être saluées. Toutefois, l’urgence est de redoubler d’efforts pour concrétiser ces intentions louables en impacts tangibles et durables pour tous les Sénégalais.

La définition d’un calendrier précis et de modalités concrètes pour la mise en œuvre des réformes promues demeure urgente, en consultation étroite avec le peuple sénégalais et les organisations citoyennes. Les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) doivent guider cette démarche, afin de consolider les bases d’une gouvernance transparente et efficace.

 

Au-delà des réformes institutionnelles, une gestion rigoureuse des finances publiques s’impose. La rationalisation des institutions et la suppression d’organismes jugés superflus comme le HCCT et plusieurs agences coûteuses sont des premières étapes nécessaires pour contenir la dette croissante et orienter les ressources vers les secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation et l’emploi des jeunes.

 

J’exhorte le gouvernement à adopter une approche stratégique et cohérente, évitant les pièges de la gestion improvisée et améliorant sa communication institutionnelle. La reddition des comptes et la lutte contre l’impunité doivent être au cœur de cette démarche, car aucun redressement politique, économique ou social ne peut se réaliser sans restaurer la confiance du peuple en ses institutions.

 

J’exorte le peuple à rester vigilant  et exigeant , pour s’assurer que les nouvelles autorités honorent pleinement leurs engagements envers le peuple sénégalais. L’avenir du Sénégal dépend de notre capacité collective à transformer les promesses en actions concrètes et bénéfiques pour tous.

 

                                                                                                                         Sara Jupiter  ,Senegal7

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